Aimer sentir son corps, c'est aimer être vivant!
- Florence
- 26 août 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 mars

Notre société moderne nous emmène encore et toujours dans notre tête. Outre toutes ces professions qui nous font plus utiliser nos méninges que nos corps, les médias modernes nous éloignent toujours plus du présent, du ici et du maintenant. Nous nous nourrissons des aventures d'illustres inconnus ou d'influenceurs du bout du monde, voire même, merci l'IA, de personnages qui n'existent même pas.
Par les applications de rencontre, nous entrons dans des relations virtuelles, bien plus fantasmées qu'expérimentées et pendant ce temps-là, que fait notre corps?
Rien. Il est assis dans un train, affalé sur un canapé, allongé dans un lit, les yeux rivés sur l'écran de ces ô combien précieux (?) smartphones.
Cette léthargie des corps, maladie du 21ème siècle, serait la nouvelle existence humaine? Même ceux qui en sont conscients se laissent piéger par ces shots de dopamine, mécanisme neurologique qu'affectionnent tant les marketeurs.
Quelle est la clé qui nous ramène à la vie qui nous anime, si ce n'est notre sensorialité?
Nous voilà sur cette Terre, incarnés, c'est-à-dire êtres de chair, êtres de sang et d'eau. Chaque fois que l'on oublie le sens de la vie, ce sont nos sens qui nous rappellent à la présence. En observant les animaux, en observant le petit enfant s'esclaffer alors qu'il sautille et que tout son corps se secoue, provoquant son rire, la vérité ne peut nous échapper. Elle est là, vibrante de simplicité.
Sentir notre corps, sentir l'air qui rentre et sort de nous à chaque respiration, sentir ce léger frottement des vêtements sur notre peau, sentir la fraîcheur de l'eau bue descendre dans notre gorge et notre œsophage, sentir l'odeur de l'humus frais lors d'une marche en forêt un jour de pluie.
Et chaque fois que nous revenons entièrement, totalement en ce lieu où notre attention n'offre d'espace qu'à nos sens, nous sommes en paix.
Alors oui, lorsque notre corps se rappelle à nous par des douleurs, ou que les stimuli extérieurs sont indésirables, voire insupportables, nous voulons fuir, fuir ce corps, fuir ce moment, fuir cette vie qui semble nous agresser.
Mais la bonne nouvelle est que nous avons un pouvoir certain, bien que mesuré, quand aux choix des expériences que nous nous proposons. Cette formidable machine organique qu'est notre corps est notre premier outil d'amour de vivre et ayant conscience de cela, il devient possible de se nourrir, le plus possible et de toutes les manières possibles, de ce qui nous fait du bien, de ce qui nous est agréable, de ce qui nous procure du plaisir, sous toutes ses formes et qui, ultimement, nous fait aimer la vie.
Reconnaissons nous ce pouvoir! Osons nous engager envers nous-mêmes, chaque jour, à l'exercer et dans la mesure du possible, à faire de notre mieux pour que chaque instant de notre vie soit un cadeau pour nous-mêmes.